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Réforme de l’Education Nationale

Les effectifs.

La polémique la plus importante concerne la diminution drastique des effectifs : un enseignant sur deux partant en retraite ne sera pas remplacé. Ce qui équivaut à une diminution d’environ 10 000 enseignants par an…

C’est un combat de chiffre entre le gouvernement qui se base sur des moyennes comparées entre les année 90 et 2010 (moins d’élèves, plus d’effectifs) et les enseignants qui se plaignent à juste titre de ne plus pouvoir travailler avec des classes surchargées…

Ce qui était possible hier ne l’ai plus aujourd’hui car les enfants ont changé, la société a changé, les programmes ont changé…

Quelques pistes

Après avoir suivi les débats, entendu les opinions des uns et des autres, discuter en famille et entre amis, voila la synthèse de ce qui, à mon sens, pourrait permettre de trouver une solution consensuelle.

Effectif, nombre d’élèves par classe.

Il dépend de la situation de l’établissement et de la population de ses élèves. Pour être très clair : une terminale de 50 élèves à Henri IV ne posera pas de problème alors que dépasser un effectif de 20 sera très compliqué dans un lycée du 93 si l’on souhaite se faire respecter pour permettre un transfert de connaissance…

Donc, la première règle est de s’adapter en fonction de la situation. Certes il doit y avoir des « bases » de calcul, mais elles ne doivent pas être dévoyées ou appliquées « bêtement ». Exemple extrait d’un site sur l’éducation nationale :  depuis plusieurs années, les enfants de moins de trois ans ne sont plus comptabilisés dans les effectifs, même s’ils sont effectivement présents dans les classes. C’est le cas à l’école de Villehardouin qui a des élèves de « très petite section ». En les retirant de la statistique, l’effectif de la classe tombe alors au-dessous de la limite considérée comme minimale par le ministère (12 élèves semble-t-il. Où est le « bon temps de la grille Guichard » qui fixait à neuf le seuil de fermeture des classes uniques !)

Pour les effectifs, comme pour les programmes, nous pouvons prendre exemple sur les pays scandinaves.

Utiliser les techniques modernes de communication

L’EN peut s’appuyer sur les nouvelles technologies pour diffuser la connaissance partout  et en particulier dans le monde rural : vidéo conférence, transfert des devoirs par courriel, aide personnalisée par téléphone ou « skipe »…

Ceci est valable pendant les périodes d’intempérie, cela éviterait les déplacements des enseignants et des enfants (ramassage scolaire dangereux)

Revoir toute l’organisation de l’administration de l’Education Nationale

Il n’est plus admissible à notre époque de ne pas utiliser les techniques modernes (informatique) pour gérer les affectations et les plannings de nos enseignants. Cette grave lacune génère actuellement des démissions, des accidents, des arrêts de travail qui ne font qu’ajouter un problème au problème.

Bien que le décompte des effectifs ne soit pas toujours facile en raison des situations particulières, le ministère de l’Éducation nationale emploie environ 1,1 million de fonctionnaires et de contractuels dont 850 000 enseignants.

Ce qui signifie en clair qu’il « faut » 1 fonctionnaire pour organiser le travail de 4 enseignants… 1/4 !  C’est évidement démentiel surtout quand on constate le résultat que ce soit pour les conditions de travail des enseignants que pour les « assistants de vie scolaire ». Ceci pour ne prendre que des exemples concrets.

Avec les possibilités de l’informatique, il est tout à fait possible de programmer les affectations pour prendre en compte tous les critères et contraintes de manière à ce que les enseignants aient des conditions de travail normales. Si, exceptionnellement il n’était pas possible de les satisfaire, des indemnités (séjour et déplacement) doivent être prévues pour les dédommager. Cette « pénibilité » doit être prise en compte dans le cadre des retraites.

Si la technique informatique est capable de gérer ce qui n’est pas possible actuellement, on peut espérer que 200 000 fonctionnaires administratifs réintègrent nos écoles, collèges et lycées avec des conditions de travail beaucoup plus souples.

La rémunération de nos enseignants est proprement scandaleuse comparée à nos voisins européens. A l’époque de Jules Ferry, les « hussards de la République » – les instituteurs – avaient des revenus équivalents à ceux d’un Capitaine : un « notable ». Maintenant, ils sont à comparer à ceux d’un Sergent… Cela donne une bonne idée de la dégradation de la profession. Certains « accusent » la féminisation de cette fonction, en particulier dans le primaire.

Il faut donc prévoir une forte revalorisation des enseignants dans toute la grille. Il est dommage d’associer la fonction (et sa rémunération) à une formation générale souvent sur-qualifiée. Est-il nécessaire d’être à Bac+5 pour commencer à enseigner en maternelle ou en Primaire ? Pour mémoire les instituteurs qui ont commencé leur carrière dans les années 60 n’avaient pour tout diplôme qu’un Brevet Elémentaire ou un Bac. Par contre la formation à la pédagogie était primordiale. Les écoles normales avaient un véritable rôle pédagogique. Les stages étaient encadrés par des enseignants chevronnés : les maîtres de stages.

Toutes les fonctions auxiliaires à l’école (AVE, AVS et autres Assistants de vie…) doivent elles-aussi être revalorisées  et cessées d’être sous-considérées. Ce sont actuellement des « métiers » gérés sous des contrats précaires (« Jeune », « Avenir ») alors que les populations dont elles s’occupent nécessitent le plus souvent une continuité.

Pour en savoir plus sur le contenu d’une réforme dans le primaire.

 

 

 

 

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